Après presque 2 mois à voyager au cœur de
l’Altiplano, il commençait à nous tarder de retrouver un peu de nature verte.
Alors que nous arrivions dans le Nord du Chili, à San Pedro de Atacama, nous
savions que nous allions encore devoir attendre quelques temps au milieu du
désert l’arrivée de notre nouvelle carte bleue en poste restante.
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Couleurs volcaniques dans le Nord du Chili |
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En s'éloignant de San Pedro d'Atacama, nous nous sentons vite seuls au monde |
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Mais nous avons quand même quelques voisins !
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Nous prenons vite nos petites habitudes dans cette
petite ville ultra touristique où la plupart des gens ne sont de passage que
pour 2-3 jours. Nous profitons d’une connexion internet gratuite sur la place
du terminal de bus pour nous mettre à jour dans le travail des photos et du
site tandis que nous retournons tous les soirs camper non loin d’une rivière
canalisée pour alimenter la ville en eau. Notre grand luxe est alors de ne pas
manquer d’eau pour nous laver tandis que l’eau potable doit nécessairement
s’acheter en bidons de 20 litres. Le désert d’Atacama étant l’un des plus
arides de la planète, tout comme dans le Sud-Lipez, il vaut mieux penser à
faire le plein d’eau et de vivres chaque fois que nous nous éloignons un peu
des villes et des villages.
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Au bureau dans notre Toyota ! |
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Et si nous allions voir le coucher du soleil ? |
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Vallée de la Lune ou sur la Lune ?? |
Découvrez toutes les photos dans notre album
Réputée pour ses ciels exceptionnels du fait qu’il y
a très peu de pollution lumineuse, la zone d’Atacama a vu se construire de
nombreux télescopes et en particulier, récemment, celui de l’ALMA, le plus
grand du monde. Les visites sont possibles sur inscription mais nous découvrons
vite que nous sommes en haute saison, les chiliens sont en vacances d’été et
les places disponibles n’existent plus depuis longtemps. C’est dommage, ce
temps d’attente aurait été une bonne occasion pour s’y rendre ! Mais nous nous
rendons vite compte qu’au cœur de l’été chilien, le phénomène venu du nord
appelé hiver bolivien vient sérieusement changer le climat. Les ciels étoilés
se voilent, les précipitations s’intensifient et nous avons la chance de
découvrir les volcans géants au loin saupoudrés de neige.
Rendez-vous aussi en photos au
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Tandis que les nuages se dissipent, la petite couche de neige fraîche commence déjà à fondre ! |
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Cheminer sur le bord du cratère du Lascar pour approche son voisin, le volcan Aguas Calientes, 5924m |
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Sacré Lascar, bouillonnant d'énergie volcanique ! |
Toujours bien acclimatés à l’altitude, autant en
profiter avant de rejoindre des Andes beaucoup plus basses, nous partons
grimper le volcan Lascar ! Encore actif et culminant
à 5592 mètres, nous sommes bien heureux de retrouver la neige sous nos pieds,
celle que nous aimerions bien fouler avec nos skis avant d’arriver en France
pour l’été. Tant de vrais hivers que nous allons avoir à rattraper une fois que
nous serons installés au Canada ! L’excitation nous gagne car nous savons
que ça se rapproche tout en sachant que nous avons encore plein de bons moments
à passer entre le Chili et l’Argentine d’ici là.
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Le chemin des pénitentes glaciaires, ces formations glaciaires qui faisaient plus de 2 mètres de haut |
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Un dernier tour d'horizon avant de quitter les hautes altitudes du Nord Chilien |
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Détente dans le salon après une bonne journée au bord du cratère du Lascar ! |
Toutes les photos sont dans l'album
Après 15 jours d’attente, notre carte bancaire finit
par arriver et nous avons beaucoup de plaisir à prendre rapidement la route
vers le sud. Une dernière halte à la mine de Chuquicamata,
une des plus grandes mines de cuivre à ciel ouvert du monde, située non loin de
San Pedro de Atacama, et nous ne faisons pas de détour pour traverser le Nord
du Chili jusqu’à Santiago, la capitale (Plus d'informations sur la mine de Chiquicamata ici). Les paysages sont toujours aussi arides
et seules de très nombreuses salines et mines justifient l’intense activité de
cette région. Mais le paysage commence à changer et en nous écartant chaque
jour un peu plus du Tropique du Capricorne, le paysage gagne en végétation.
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Mieux vaut ne pas se trouver dans leur angle mort à ces camions-là ! |
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Tenue correcte exigée pour apprécier de près le travail des mineurs chiliens |
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Non, nous ne sommes pas bien gros... |
Notre arrivée à Santiago, c’est un peu le temps des révolutions
et en seulement quelques jours, nos plans auront énormément changé. Les
mauvaises lectures sur le nouveau Contrôle Technique en France fait naître en
nous un doute affreux, celui de ne plus pouvoir circuler avec Pépère de nouveau
dans ce pays d’où nous venons vu que tout est sensé se corser. S’il risque de
ne pas passer, ne vaut-il pas mieux rentrer avant la réforme pour être sûr ?
Cela voulant dire qu’il ne nous reste alors que deux mois en Amérique du Sud…
Non, ce pays que nous avons choisi de quitter pour vivre ailleurs ne va pas
nous pourrir nos derniers mois sur les routes américaines, ces mêmes routes où
nous n’avons jamais eu aucun souci à circuler avec notre cher compagnon de
voyage. Si le but est d’inquiéter les citoyens européens, c’est gagné puisque
de là où nous sommes, c’est devenu pour nous une préoccupation majeure !
Avant de devenir le cadet de nos soucis !
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Sur les hauteurs de Santiago, il n'y a pas de vraiment de neige dans les stations de ski mais la vue est superbe |
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Et les condors sont au rendez-vous ! |
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Liberté de grande envergure ! |
Toutes nos photos prises sur la route sont dans notre album
Ce sont finalement des projets beaucoup plus positifs
à long terme qui sont venus renverser complètement la balance. Notre
immigration au Canada est en gestation depuis un bon moment et il est un
diplôme international qu’Alexandre va devoir repasser pour nous favoriser notre
acceptation dans ce nouveau pays que nous avons choisi pour vivre. De ne pas
avoir travaillé pendant plus de 4 ans dans certains domaines fait que des diplômes
arrivent à expiration. Les contacts sont pris à Santiago, il ira renouveler sa
formation dans la capitale chilienne, comme ça, nous serons en avance dans les
démarches, bien avant notre retour en France ! Et ainsi, ce seront les
dates de formation et non celles de la réforme du CT français qui vont déterminer
notre date de retour ! Et là, ben nous soufflons, c’est quand même
beaucoup mieux comme ça ! Cela nous laisse 2 mois de plus pour rejoindre
le sud des Andes et remonter à Santiago vers fin mai. Et ainsi, nous avons la
possibilité de profiter 2 fois plus des Andes, du Nord vers le Sud et du Sud
vers le Nord, slalomant entre l’Argentine et le Chili.
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Premiers pas en Araucanie |
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Le volcan Lonquimay, 2865 mètres. |
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Allez, demain nous grimpons là-haut ! |
Découvrez les photos de la Réserve de Malalcahuello dans notre album
On nous avait prévenu que l’accueil des chiliens au
sud de Santiago serait incroyablement chaleureux. C’est bien d’avoir été averti
parce que ça fait un choc quand on arrive de la Bolivie et du Nord du
Chili ! La froideur des gens de l’Altiplano, surtout ceux liés au tourisme
bizarrement, laisse place à beaucoup de cœur et de générosité chez les gens
plus au sud. Nous voici invités chez Felix et sa famille. Il était tombé sur
notre site en cherchant des idées pour rénover son série 6 ambulance et ainsi
nous avait contacté. Nous passons par chez lui, c’est l’occasion de faire un
signe ! Nous sommes accueillis les bras grands ouverts et partageons de
grands moments à rire autour d’un bon repas à base de viande cuite parfaitement
et arrosé de vin chilien bien sûr. Une véritable institution ! Nos
dernières décisions, positives, sont renforcées d’autant plus par le plaisir de
pouvoir dire à ces personnes « à bientôt » puisque nous sommes sûres
de repasser les voir et prendre du temps avec eux lors de notre retour vers
Santiago.
C’est le cœur léger que nous quittons la maison de
Felix et de sa famille, nos bras chargés de cadeaux. Du vin, de la confiture,
des noix, nous sommes gâtés pour reprendre la route. L’été nous gâte aussi,
c’est la saison des récoltes de fruits et tout au long du chemin, nous nous
gavons de pommes sucrées, de melons juteux, de nectarines pulpeuses, de fraises
odorantes, fruits tous mûrs à point. Après notre temps dans le désert, c’est un
délice ! Et c’est donc survitaminés que nous arrivons dans la région
d’Araucanie, là où les Araucarias, ces arbres qui peuvent devenir millénaires,
s’épanouissent sur une terre volcanique.
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Araucarias, des arbres endémiques appelés aussi "pins chiliens" ! |
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Chemin de matière volcanique pour atteindre le cratère du volcan Lonquimay |
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Une fois en haut, nous découvrons un glacier dans le cratère et de nouveaux voisins volcaniques ! |
Venez grimper avec nous en haut du volcan Lonquimay ! Toutes les photos sont ici !
Vous pouvez retrouver les photos de Sollipulli dans notre album
Alors c’est parti !
A bientôt,
Les Galopères.
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Simplement magnifique ! |
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