Le chemin vers la Patagonie est
encore long mais nous apprécions de prendre notre temps sur les routes
chiliennes qui nous mènent d’un volcan à un autre. Des volcans de l’Araucanie à
ceux de la région dite des lacs, l’été bat son plein pour nous alors que nous
suivons la Cordillère en direction du sud. Ce n'est pas compliqué pour
s'orienter ici tant que nous pouvons voir les Andes sur notre gauche ! Pas
besoin de boussole ou de savoir où se trouve la Croix du Sud !
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En passant par Pucón, une nuit au pied du volcan Villarica nous a fait le plus grand bien ! |
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Les cascades au pied du volcan Puyehue sont un havre de fraîcheur |
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Sur les bords du lac Puyehue, nous prenons nos aises ! |
Plus de photos dans notre album
Nous choisissons de continuer vers
des latitudes plus méridionales du côté chilien de la Cordillère, nous évitant
ainsi le souci du transport de produits frais que nous devrions laisser à la
frontière. Avec la perspective de notre retour avant mi-mai à Santiago de
Chile, nous nous gardons ainsi la surprise du côté argentin pour notre remontée
vers la capitale chilienne. Les dates sont tombées, Alexandre pourra refaire sa
formation internationale IRATA à Santiago et ainsi certifié de nouveau, ce sera
un peu d’avance prise quant aux démarches que nous allons devoir faire pour
demander la Résidence Permanente au Canada.
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Sur les flancs du volcan Osorno, la vue est spectaculaire du côté du Cerro Tronador et de l'Argentine ! |
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Le volcan Osorno, 2652 mètres, un cône bien glacé ! |
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Le Chili ne manque pas d'eau dans le sud ! |
Un pied au Chili, un pied en France
et bientôt les deux pieds au Canada, notre retour se prépare tout en savourant
tout ce que nous vivons ici, en Amérique du Sud. Le matériel, plus terre à
terre que nous, nous rappelle de vivre le moment présent avec casses et pannes
dont nous nous passerions bien mais qui ont toujours fait partie de notre
tranche de vie sur la route. Un objectif qui tombe et casse et le temps des
photos s’arrête quelques jours… Des vis du collecteur d’échappement qui, de
leurs 30 ans d'âge et pas mal d'oxydation, se rompent. Le turbo est abimé dans
la manipulation sous une pluie battante, la petite tige métallique plie (tige de régulation du wastegate ?), le turbo siffle et nous le faisons partir illico en
révision dans la capitale pour être sûrs de ne engendrer plus de dommages... Le
temps sur la route s’arrête à son tour, le temps de remettre en état notre
compagnon de voyage qui, lui-aussi, fatigue un peu du chemin parcouru
ensemble.
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Au pied du volcan Osorno, le lac de Todos los Santos reçoit les premiers rayons de soleil |
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Arès une bonne journée à crapahuter, c'est l'heure de la soupe de choclos sur la rive du lac ! |
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Après une infernale nuit de pluie battante, le volcan Osorno est tout simplement magnifique ! |
Découvrez notre album
Ces temps de pannes et d’attentes
sont finalement, comme toujours, des moments que nous apprécions, favorisant
retrouvailles et rencontres. En attendant le retour de l’objectif envoyé en réparation, Valérie et Étienne ont donné un bon coup de
pédale et nous partageons une soirée sur les bords bien humides du lac de
Puyehue. Puis, nous rencontrons Elsa et Quentin, petit couple de français qui
viennent juste d’aménager une ambulance chilienne pour voyager avec à travers
l’Amérique du Sud pendant un an. Nous parcourons un bout de chemin tous les 4,
nous suivant de près, du volcan Osorno à l’île de Chiloé. Le souci du
collecteur d’échappement puis du turbo, c’est quand nous sommes avec eux que ça
nous arrive. Leur présence à nos côtés tandis que nous réglons le problème du
collecteur est réconfortante et ils prendront finalement la route vers le sud
alors que nous sommes proches de la solution.
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Un petit bout de chemin partagé avant la panne ! |
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Les vis cassées du collecteur d'échappement enfin extraites de la culasse... Mais c'est pour le turbo que nous nous sommes le plus inquiétés, avec son vilain sifflement après remontage... |
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Dans le petit nid qu'Elsa et Quentin ont aménagé, nous pouvons nous abriter et nous régaler d'un bon plat de pâtes après cette première journée éprouvante |
Mauricio qui vit à Chiloé, c’est
Felix, rencontré du côté de Santiago, qui nous avait donné son contact.
Bizarrement, c’est seulement à 50 kilomètres de chez lui que Pépère nous fait
le coup de la panne. Un coup de chance car Mauricio nous accueille
chaleureusement dans sa maison tandis que Pépère est laissé à l’abri, entrailles
ouvertes, chez Nelson, ami de Mauricio et propriétaire de quelques Toyotas
destinés à en découdre avec les mauvais chemins chilotes. Des personnes au
grand cœur qui nous rappellent qu’il est bon d’être entourés dans les galères
mécaniques ou pas. Ni une ni deux, nous prenons le bus pour la grosse ville la
plus proche, Puerto Montt, à 3h30 de là, déposons notre turbo malade qui sera envoyé dans la foulée à
Santiago et nous rentrons sur l’île que Mauricio nous fait un peu plus
découvrir et apprécier.
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Impossible de boire la tasse car le maître nageur veille ! |
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Pêcheurs chilotes |
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Chiloé nous offre un beau coucher de soleil pour notre première nuit sur l'île. Nous aurions bien aimé que ça dure !! |
La face maritime de l'Île de Chiloé ? Découvrez nos photos dans l'album
Le temps passe tandis que nous
savons notre turbo entre de bonnes mains à Santiago. Nous le sommes aussi et Mauricio nous
invite à l'anniversaire de son père où se rassemble toute sa famille. La tablée
est grande et la chaleur du moment vient autant de toutes ces personnes
rassemblées que des grandes lampées de vin chilien bien évidemment et des
délicieuses bouchées de viande du traditionnel asado. Nous retenons bien les
conseils de cuisson de la viande. Sans surprise, elle est impeccablement cuite
et sans surprise nous sortons de table le ventre bien gonflé ! Nous ne pouvons pas dire que nous
allons manquer de réserves pour la suite et il va sûrement nous en falloir car
avant de rentrer pour l'été en France, nous allons avoir droit aux débuts de
l'hiver en Patagonie ! Alors que Pépère est à l'arrêt et que n'aimons vraiment
pas ça, cela ne nous empêche pas de cogiter à son organisation automnale pour
nos installer dans nos quartiers chauds tandis que la tente de toit va servir
de nouveau de rangement pour ce que nous n'utiliserons plus pour sûr les deux
prochains mois.
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Pingouins de Humboldt et de Magellan viennent nicher sur les ilots de la côte nord de Chiloé |
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Tandis que certains triment, d'autres rament !
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Mais Martin reste vif ! |
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Tandis que Monsieur le cormoran reste dans le vent |
La voiture à l'arrêt, nous voyons le temps qui passe et profitons d'être chez Mauricio pour nous mettre en jambe à travers les rues de Castro, pour une raison ou une autre. Dans tous les cas, nous n'oublions pas nos Gore-Tex et le parapluie car les giboulées de mars, il n'y a pas besoin d'être dans l'hémisphère nord pour y avoir droit. Nous relativisons par rapport au temps qu'il nous reste en Amérique du Sud et nous ferons ce que nous pourrons faire, sans regret car notre retour en France s'annonce être une étape très positive et sera l'occasion de prendre un nouvel élan. Il existe peut-être un temps pour voyager, un temps au bout duquel nous sentons spontanément que nous voulons commencer autre chose. Ça fera quatre ans bientôt que nous sommes sur les routes, à vivre dans une voiture et à faire caca dans les bois comme dirait Katia ! Il nous tarde d'avoir un chez nous, au Canada, et cela même sera le commencement d'un nouveau voyage !
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Ambiance chilote ! |
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Restauration de bateaux |
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Les fameux Palafitos de Castro, les pieds dans l'eau ! |
Et avant de quitter l'île de Chiloé, retrouvez nos dernières photos dans notre album
Une fois le turbo récupéré, nous n'avons plus qu'à nous y mettre ! Mais nous avons le pas lourds en nous rendant à la maison de Nelson car nous avons perdu du jus dans cette dernière réparation de laquelle nous ne voyons pas le bout. Mais chaque fois que Nelson vient mettre un nez dans le moteur avec nous, cela nous aide bien à garder le sourire, d'autant plus que nous travaillons sous le toit de tôle de son hangar ! Une chance ! Il vaut mieux car ce ne sont pas les vis qui nous portent bonheur ! Des deux vis cassées du collecteur d'échappement, nous ne comptons plus celles qui nous ont pété entre les doigts ces derniers jours. Cela nous fait jurer avant tout puis nous ralentit dans nos travaux mécaniques. A chaque fois, c'est un nouveau défi, pas vraiment bienvenu, pour extraire le fameux petit bout qui bloque tout ! Mais nous nous en sortons bien. Il ne restait alors plus qu'à régler cette satanée fuite d'huile à la sortie du turbo, ce qui nous a demandé quelques essais non concluants avant d'y arriver, enfin ! Il ne nous reste plus qu'à donner un coup de main à Mauricio sur le sien, remercier comme il se doit nos hôtes et nous allons pouvoir reprendre la route bientôt, direction la Patagonie !! Nous avons hâte !
Hasta pronto !
Les Galopères.
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