Pour commencer et puisque nous sommes toujours en
janvier, il est temps de vous souhaiter à tous le meilleur pour 2018, une bonne
santé, des projets qui se concrétisent, des surprises sur votre chemin et de
belles aventures qui vous donnent sourire et plaisir !
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Tous nos meilleurs vœux à chacun de vous ! |
Pour nous, le cap vers 2018, nous l’avons passé en
Bolivie, entre le Salar d’Uyuni et le Sud-Lipez, au cœur de paysages austères
et magnifiques à la fois. Alors que le Salar d’Uyuni donne envie de rester et
de s’arrêter, les paysages du Sud-Lipez ne donnent pas envie de s’installer,
même si les voisines les vigognes nous font de jolis yeux et ne sont pas
dérangeantes !
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Et si nous allions voir la mer ??? |
En prenant la route pour le Salar d’Uyuni, c’est
l’été en Bolivie, alors nous nous sommes dits : « allons voir la
mer » ! Mais à peine nous avons foulé les premiers mètres de surface
de sel, nous avons compris qu’il y avait longtemps qu’elle était partie… C’est
une bonne surprise car la saison des pluies commençant courant décembre, nous
avions peur de trouver le Salar en mode « miroir d’eau ». Dans ce
cas-là, puisqu’il est alors inondé, il ne vaut mieux pas rouler dedans.
Finalement, alors que nous arrivons à la tombée de la nuit, nous nous rendons
vite compte que le Salar est en mode « sec ». Il n’y a que quelques flaques
à l’entrée, facilement évitables, et alors, il ne reste plus qu’à prendre un
cap ! Comme il se fait tard, nous nous éloignons de la terre de quelques
kilomètres et là, oui juste là, nous pouvons nous arrêter pour la nuit. Nous
découvrirons quand même le lendemain que le Salar par endroits est sacrément
tracé et qu’il ne faut pas s’arrêter au milieu d’une autoroute quand
même !
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Notre première nuit au milieu du Salar |
Le vent qui soufflait la veille, à notre arrivée de
nuit sur le Salar, s’est calmé pendant la nuit et en sortant pour faire pipi,
nous ne pouvons qu’admirer le ciel complètement dégagé, paré de la Voie Lactée
particulièrement brillante et visible. Au petit matin, alors que la fraîcheur
de l’air pique nos extrémités, nous ouvrons en grand la voiture et en sirotant
un bon thé chaud, nous ne pouvons que faire un 360° pour admirer la vue même si
nous sommes encore tout près de la terre ferme. Bon, c’est vrai que le sel est
tout aussi ferme mais la sensation de rouler sur un grand lac glacé est quand
même bien présente au début ! Ça craque sous les pneus mais nous avons peu
de chance de passer à travers !
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Chaque jour sur le Salar commence par un lever de soleil mémorable |
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Ce matin-là, nous ne nous sommes pas encore éloignés de la terre ferme et du volcan Tunupa mais levons l'ancre ! |
Même si de cette mer il ne reste que le sel, nous
avons décidé de mettre les voiles sur l’Île du poisson, située à une trentaine
de kilomètres de là. Nous l’avons en ligne de mire, nous mettons le cap dessus
et il n’y a plus qu’à rouler droit devant ! Pas de risque de tomber sur un
« tope », ralentisseur mexicain appelé « rompe-muelle » en
Bolivie et au Pérou, à savoir les casse-suspensions ou brise-lames... Pas de
risque non plus de tomber sur un mauvais trou mais ça ne nous donne pas non
plus envie de battre des records de vitesse. C’est tout simplement magnifique
de se retrouver là à rouler que nous en apprécions chaque seconde !
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Le Salar d'Uyuni en mode "autoroute" |
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Mais ça donne ça quand on fait sa trace, cap vers l'Île du Poisson, exactement 31,6km devant nous ! |
Sans un virage, nous arrivons directement sur l’île
et après avoir apprécié une nuit au milieu du Salar, sans rien sur des
kilomètres à la ronde, cette île devient un port où nous resterons quelques
jours. De nouveau les pieds sur la terre, nous voici partis explorer cette île
où nous allons être complètement seuls pendant 3 jours. C’est l’occasion de
grimper au milieu des cactus jusqu’au sommet de l’île pour apprécier d’autant
mieux la vue sur le gigantesque Salar. C’est qu’il y a de la vie sur cette île
pourtant isolée. J’aperçois une viscache qui se faufile entre les pierres. Les
colibris viennent se délecter d’un précieux nectar dans les fleurs des cactus
alors qu’un cousin de la buse vient planer au-dessus de nous. Nous avions
aperçu des vigognes dormir sur le Salar, mais nous n’aurions pas imaginé
trouver autant de vie au milieu de cette mer morte !
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Notre vaisseau ancré au port, nous partons explorer l'île ! |
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Les gardiens de l'Île du Poisson, plus de 200 ans sûrement qu'ils admirent le Salar |
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Avec le soleil qui se couche se lève le vent qui n'ébranle pas ces géants épineux |
Une fois notre île explorée, nous avons décidé
d’aller découvrir l’île la plus proche que nous apercevons de la nôtre !
Lunettes de soleil sur le nez, casquette sur la tête, foulard sur le visage,
nous sommes parés pour traverser à pied l’étendue de sel sur quelques
kilomètres pour rejoindre ce nouveau bout de terre, histoire d’aller trouver
des voisins ! Rien ! Personne ! Mais bizarrement, cette grande
étendue désertique qu’est le Salar ne procure pas un sentiment de solitude mais
plutôt un grand sentiment de liberté. Et finalement, même complètement seuls,
isolés, nous nous sentons bien. De temps en temps, une voiture passe au loin
sans s’arrêter. Elle nous rappelle que nous ne sommes pas si loin de la
civilisation mais suffisamment éloignés pour donner l’impression que nous avons
le Salar pour nous tous seuls. Ce sera notre cadeau de Noël !
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Le Salar en mode panoramique évidemment |
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Chaque moment passé sur le Salar est un régal ! |
Les photos du Salar ? Nous en avons un paquet !
Ensuite, avant de s’engager dans le Sud-Lipez, il
vaut mieux passer à la pompe. Le souci, c’est qu’en Bolivie, comme pour beaucoup
de choses, il existe un prix bolivien et un prix pour les étrangers, peu
justifié. Donc, pour le combustible, que ce soit aussi bien pour l’essence que
pour le diesel, ben le prix serait presque 2 fois et demi plus cher pour nous.
Dans les stations services, les plaques sont relevées par caméras, les
pompistes sont sous surveillance mais le système n’est pas infaillible !
Avec les fêtes de fin d’année, personne n’est contre se mettre quelques
bolivianos supplémentaires dans les poches et nous n’avons jamais eu trop de
mal à négocier un prix correct au final, même avec un policier qui était en
charge de faire le plein dans un petit village isolé ! Ils peuvent
toujours enregistrer une carte d’identité bolivienne au moment de nous remplir
le réservoir et ça passe ! En particulier quand nous ne voulons pas de facture et que nous sommes européens qui parlons espagnol.
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En route pour les grands espaces désertiques du Sud-Lipez ! |
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L'arbre de pierre, sûrement pas l'unique dans le coin ! |
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Une des nombreuses lagunes du Sud-Lipez |
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La Laguna Colorada dont les couleurs s'intensifient au couchant |
Toutes nos photos du Sud-Lipez sont ici !
Du coup, nous voici avec le réservoir « full
full » comme ils disent ici et nous pouvons prendre la direction du sud
austère de la Bolivie, le Sud-Lipez. Les paysages désertiques y sont
magnifiques mais autant, dans le Salar d’Uyuni, nous avions eu envie de passer
quelques jours et nous l’avons fait, autant le Sud-Lipez nous l’avons traversé, toujours en mouvement, tout en en prenant plein les yeux. C’est vrai, c’est
très beau mais ce qu’il reste de vie souffre du baiser brûlant du soleil et a
de la poussière plein les narines ! Notre grand plaisir aura été de
grimper sur les pentes du volcan Licancabur pour admirer la vue et profiter du
vent frais qui souffle sur les reliefs à plus de 5000 mètres d’altitude. Un
autre hic, le prix du parc, 5 fois plus élevé pour un étranger que pour un
bolivien. Difficile pour nous à faire passer la pilule alors que nous ne vivons
pour pas beaucoup plus que ce que gagne un bolivien par mois…
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Sur les rives de la Laguna Verde qui porte bien son nom |
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Neige sous une drôle de forme sur les hauteurs du volcan Licancabur, 5920m d'altitude |
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Bien petite dans cette immensité colorée |
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Nous sommes heureux d'être allé nous dégourdir les pattes sur le géant conique d'où la vue sur la laguna verde est imprenable |
Finalement, le tourisme devient très cher en Bolivie
et toutes les personnes que nous avons rencontrées qui sont liées au tourisme
étaient d’une amabilité aussi froide que l’Altiplano en hiver. Bien dommage
quand nous avons la possibilité de comparer avec de très bonnes rencontres
faites avec des boliviens qui n’ont rien à faire du tourisme. C’est comme
lorsque nous allions manger au marché et que là, il n’y a plus d’étrangers,
plus de boliviens, mais juste des êtres humains qui ont faim et qui se
délectent d’une soupe…
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La Laguna Colorada, elle-aussi bien nommée, avec ses nombreuses déclinaisons de couleurs |
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Dans les mêmes tons que la Laguna, les flamands roses sont dans leur élément sur l'Altiplano, à 4000m d'altitude |
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Il existe 3 espèces différentes de flamands roses dans le Sud-Lipez. Ici, ce sont des flamands des Andes |
Alors que nous nous sommes rapprochés très près du
Chili dans le sud du Sud-Lipez, une fois arrivés à Tupiza, nous sommes alors
tout près de l’Argentine ! Nous n'avons plus qu’à descendre tout doucement
jusqu’à Salta où le rallye Dakar fait halte le 15 janvier et où nous avons
choisi de retrouver les seules équipes que nous avions décidé de suivre :
l’équipe colombienne des 2 Mauricio Salazar, l’équipe péruvienne « De 0
al Dakar » préparée par la bonne bande de Rent2Race mais aussi l'équipe d'Emmanuel Baltes qui fait coursier pour nous de France. Nous espérons bien
passer la soirée avec eux, trinquant avec une bonne bière argentine, le temps
de leur halte avant l’étape suivante.
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Coucher de soleil sur la Laguna Verde qui pour l'occasion serait plutôt Azul ! |
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Une belle nature austère aux superbes pistes |
Dès notre passage à la douane, l’Argentine nous
apparaît très vite comme un pays accueillant et chaleureux. Nous retrouvons
sur la route Valérie et Étienne, québécois rencontrés quelques jours
auparavant un peu avant la frontière. Eux voyagent à vélo et pédalent contre le
vent mais finalement, ils iraient presque plus vite que nous ! Un autre
couple cycliste, indio-américain, est avec eux et nous décidons de nous mettre
à leur rythme, le temps d’arriver à Salta. Nous nous retrouvons le soir jusqu’à
8 sous notre auvent à se protéger de la pluie qui bat son plein, les uns
bricolant sur les vélos et leurs pannes, les autres buvant un verre de vin
rouge et les derniers préparant le repas. Alors que Florent assure la
maintenance sur la course de l’Africa Eco Race, que Alonso et sa bonne bande s’occupent
de suivre leur pilote Fernanda, nous voici à suivre une équipe de 6 cyclistes
puisqu’un coupe de néo-zélandais s’est invité dans le peloton ! Ce ne sont
pas les paddocks du Dakar mais ça fait un campement bien animé !
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Juste avant le déluge dans le Nord-Argentin, tout le monde est bien installé ! |
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Au petit matin, alors que tout le monde remballe, le soleil est au rdv ! |
Le lendemain, les Néo-zélandais prennent une pause,
Aranka et Logan décident de prendre de l’avance tandis que nous décidons avec Étienne et
Valérie de camper une nouvelle fois ensemble. Le temps est clément cette fois
mais c’est la jante de Valérie qui montre des signes de faiblesse… Nous sommes
alors à 200 kilomètres de Salta et c’est avec grand plaisir que nous ferons
tous les 4 le chemin jusque là pour éviter qu’ils aient des soucis sur la route.
Un vélo chargé sur nos 2 roues de secours, l’autre chargé sur la tente de toit, il
ne reste plus qu’à faire rentrer toutes leurs sacoches à l’intérieur de Pépère
et leur trouver une place pour qu’ils puissent s’installer confortablement et
qu’ils ne se sentent pas trop petits poulets embarqués dans un camion
bondé ! C’est qu’il en aura transporté du monde ce 61 puisque nous aurons
été quelques fois 6 dedans !
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En route pour Salta avec un équipage à 8 pattes et à 10 roues !! |
Tous les 4, nous arrivons dans la grande ville de
Salta et le camping reste la meilleure option pour nous établir quelques jours,
le temps d’attendre notre rendez-vous avec le Dakar. Aranka et Logan que nous
avions dépassés sur la route arrivent eux aussi et nous installons de nouveau
un campement pour 6. Le camping se remplit au fur et à mesure de la journée,
les barbecues fonctionnent à plein régime de tous les côtés, chacun monte sa
musique un peu plus fort tandis que la piscine géante centrale devient un peu
plus noire de monde alors que la chaleur grimpe. Nous sommes maintenant loin de
l’Altiplano et sommes descendus de 3000 mètres d’altitude, une chance pour les
copains cyclistes. Tout est beaucoup plus vert à Salta, mais tout est aussi
beaucoup plus chaud ! L’été bat son plein et nous en profitons pour nous
mettre au parfum : barbecue ! Et la viande est bien sûr délicieuse !
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Ambiance barbecue au camping de Salta ! |
Toutes les photos de ces premiers jours en Argentine sont dans notre album
Et les compétiteurs du Dakar finissent pas
arriver ! Ce que nous avons fait en 2 mois, ils l’auront fait en 10 jours
mais avec beaucoup plus de boue que nous ! Nous avons eu beaucoup de
chance que la saison des pluies commence seulement un peu après notre passage. Le
15 janvier, nous avons acheté des bières, nous sommes prêts à nous rendre au
Centre de Conventions de Salta pour trinquer avec ceux que nous connaissons qui
participent au rallye. Nous nous retrouvons derrière les grilles, comme des
milliers de personnes, à regarder le ballet des véhicules arriver sans pouvoir
faire plus que se délecter d’agréables fumées de chorizo qui grille. Personne
ne veut nous laisser rentrer, nous n’avons pas le bracelet qu’il faut et nous
n’avons pas les moyens de joindre qui que ce soit. En longeant les grilles,
coup de chance, Alexandre aperçoit Mauricio et l’appelle. Il nous entend et
vient jusqu’à nous. Son visage est marqué, les étapes boliviennes ont été
difficiles, la spéciale a d’ailleurs été annulée ce jour-là entre Tupiza et
Salta. Mais il tient le coup. Il nous apprend qu’Alonso a bien deux entrées
pour nous mais toute l’équipe de Rent2Race est encore sur la route pendant des
heures et seuls eux peuvent nous fournir le bracelet qui ouvre les portes…
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Les deux meilleurs endroits pour bien voir le Dakar, c'est devant la télé ou d'y participer ! |
Nous allons pointer notre nez à un autre accès. Mais,
impossible pour nous de rentrer et nous longeons la grille dans un sens puis
dans l’autre, comme un animal au zoo. Nous apercevons alors la voiture
d’Emmanuel Baltes arriver ! Emmanuel, de Toulouse, participe aussi au
Dakar et a un petit paquet à nous faire passer ! Mais comment rejoindre
notre coureur coursier ??? Alors que les bières commencent à réchauffer
dans mon sac, nous avons du mal à imaginer que nous puissions rentrer et retrouver
tout le monde… Et là, de l’autre côté des grilles, Valérie passe à vélo.
Qu’est-ce qu’elle fait là ? Et en nous voyant du mauvais côté, elle se
pose la même question : « Qu’est-ce qu’ils font-là ? »
alors qu’elle vient nous trouver à l’intérieur équipée d’un superbe bracelet
rouge d’autorisation d’entrée ! Elle s’est présentée à un accès, disant
qu’elle devait nous retrouver, que nous étions à l’intérieur et qu’elle avait besoin
des clés de notre voiture pour accéder à leurs sacoches. Incroyable !
Alors nous la chargeons d’une mission : nous sommes pile en face de là où
s’est arrêtée l’équipe d’Emmanuel. Nous lui chargeons d’aller le retrouver avec
2 bières, pour le remercier pour la course qu’il a fait pour nous de France, et
pour qu’il célèbre sa course tant qu’à faire avec une bonne bière de
Salta !
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Un barbecue, c'est toujours un bon lot de compensation ! Surtout en Argentine ! |
Notre bonne petite fée ramène Emmanuel jusqu’à nous,
toujours derrière les grilles, après avoir failli se faire dévaliser de ses
bières par toute l’équipe du pilote qui semblaient tous s’appeler Emmanuel en
la voyant arriver avec de la bière fraîche ! Deuxième coup de chance après
avoir pu voir Mauricio ! Allons nous présenter là où Valérie est entrée et
nous verrons bien, un nouveau coup de chance est possible, nous y croyons !
Apparemment il existe une liste de personnes autorisées à entrer mais nous
arrivons trop tard. Il est plus de 19h, la personne en charge de cette liste
vient de partir et elle est injoignable. Le temps d’essayer de la joindre, nous
faisons la causette avec les responsables de l’entrée pendant 1 heure,
peut-être 2. Peut-être verrons nous apparaître le superbe véhicule de
maintenance de l’équipe Rent2Race et ce sera l’occasion d’admirer le travail
fini d’un véhicule que nous avions vu en pièces il y a un mois tout juste à
Lima… Malheureusement, ils risquent vraiment d’arriver très tard et nous
n’allons pas pouvoir les voir. Et nous ne pouvons toujours pas rentrer…
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La soirée sera bien occupée pour les mécanos de l'équipe colombienne des Mauricio Salazar |
C’est l’heure d’aller manger pour ceux de
l’organisation qui vérifient l’accès, tous français. Et après avoir fait la
causette, en partant refaire le plein, ils nous invitent à les suivre et à
rentrer dans l’enceinte du Centre de Conventions avec pour consigne de surtout
éviter la zone centrale où ils risquent de vérifier si nous avons le bracelet
d’accès, mais encore de bien dire que nous sommes entrés par un autre accès et
que c’est la gendarmerie argentine qui nous a autorisés à franchir les grilles.
Entendu ! Et voilà comment nous avons eu notre autorisation pour accéder
au campement des équipes ! Nous allons retrouver Mauricio bien évidemment
et nous rencontrons son copilote, ce dont nous sommes très contents. Nous
faisons le tour de leur voiture où les mécanos s’activent tandis que les
compétiteurs se doivent de prendre du repos, il leur reste quelques étapes
encore avant l’arrivée. Nous ne tardons pas trop et chargeons Mauricio d’ouvrir
les bières lorsque Alonso et son équipe arriveront, dans la nuit… Et nous nous
glissons hors du complexe comme deux petites souris sans que personne ne nous
demande quelque chose, notre mission presque accomplie puisque nous n’aurons pas
pu saluer notre chère équipe péruvienne… Mais quand on pense que nous étions
dans l’impossibilité totale d’entrer au début et que finalement, les portes se
sont ouvertes les unes après les autres et que nous nous sommes baladés comme
si de rien n’était au milieu du parc sans autorisation, nous pouvons vraiment
dire que nous avons eu de la veine ou que l’organisation du rallye a quelques
failles bienvenues !
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Frontière entre l'Argentine et le Chili |
Alors que les compétiteurs reprennent leur course le
lendemain, c’est à notre tour de reprendre la route et de dire à bientôt à nos
petits cyclistes qui continuent au sud, côté argentin. Quant à nous, nous
prenons la direction du Chili où nous avons fait envoyer notre carte bancaire
en poste restante. Direction San Pedro de Atacama et pour nous le premier
passage entre l’Argentine et le Chili. Il y en aura bien d’autres puisque
maintenant nous allons sillonner les Andes en nous dirigeant vers le sud,
passant d’un côté puis de l’autre de la frontière entre ces deux longs pays. Le
contrôle y est draconien en ce qui concerne les produits animaliers ou végétaux
qui ne doivent pas franchir la frontière. 3 kilos d’oignons à manger la veille
de passer de l’autre côté, ça se fait ! Mais il faut aussi accepter les
conséquences ! Et au final, nous n’y laisserons que nos raisins secs que
nous ne pouvons pas emmener avec nous au Chili !
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Chaque nuit est étoilée à San Pedro de Atacama ! |
Et c’est ainsi que nous arrivons à San Pedro de
Atacama, juste au sud du Sud-Lipez où nous étions un mois auparavant. Il va
falloir nous y faire de nouveau au désert austère et à sa chaleur caniculaire
puisque nous allons avoir quelques jours devant nous à attendre le courrier,
peut-être 2 à 3 semaines même ! Mais ensuite cap au sud pour trouver du
vert, des lacs et des glaciers !!!
A très bientôt !
Les Galopères.
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