Février 2018, Chili, du désert d'Atacama à la verte Araucanie

Après presque 2 mois à voyager au cœur de l’Altiplano, il commençait à nous tarder de retrouver un peu de nature verte. Alors que nous arrivions dans le Nord du Chili, à San Pedro de Atacama, nous savions que nous allions encore devoir attendre quelques temps au milieu du désert l’arrivée de notre nouvelle carte bleue en poste restante.

Couleurs volcaniques dans le Nord du Chili
En s'éloignant de San Pedro d'Atacama, nous nous sentons vite seuls au monde
Mais nous avons quand même quelques voisins !

Nous prenons vite nos petites habitudes dans cette petite ville ultra touristique où la plupart des gens ne sont de passage que pour 2-3 jours. Nous profitons d’une connexion internet gratuite sur la place du terminal de bus pour nous mettre à jour dans le travail des photos et du site tandis que nous retournons tous les soirs camper non loin d’une rivière canalisée pour alimenter la ville en eau. Notre grand luxe est alors de ne pas manquer d’eau pour nous laver tandis que l’eau potable doit nécessairement s’acheter en bidons de 20 litres. Le désert d’Atacama étant l’un des plus arides de la planète, tout comme dans le Sud-Lipez, il vaut mieux penser à faire le plein d’eau et de vivres chaque fois que nous nous éloignons un peu des villes et des villages.

Au bureau dans notre Toyota !
Et si nous allions voir le coucher du soleil ?
Vallée de la Lune ou sur la Lune ??

Découvrez toutes les photos dans notre album 

Réputée pour ses ciels exceptionnels du fait qu’il y a très peu de pollution lumineuse, la zone d’Atacama a vu se construire de nombreux télescopes et en particulier, récemment, celui de l’ALMA, le plus grand du monde. Les visites sont possibles sur inscription mais nous découvrons vite que nous sommes en haute saison, les chiliens sont en vacances d’été et les places disponibles n’existent plus depuis longtemps. C’est dommage, ce temps d’attente aurait été une bonne occasion pour s’y rendre ! Mais nous nous rendons vite compte qu’au cœur de l’été chilien, le phénomène venu du nord appelé hiver bolivien vient sérieusement changer le climat. Les ciels étoilés se voilent, les précipitations s’intensifient et nous avons la chance de découvrir les volcans géants au loin saupoudrés de neige. 

Rendez-vous aussi en photos au

Tandis que les nuages se dissipent, la petite couche de neige fraîche commence déjà à fondre !
Cheminer sur le bord du cratère du Lascar pour approche son voisin, le volcan Aguas Calientes, 5924m
Sacré Lascar, bouillonnant d'énergie volcanique !

Toujours bien acclimatés à l’altitude, autant en profiter avant de rejoindre des Andes beaucoup plus basses, nous partons grimper le volcan Lascar ! Encore actif et culminant à 5592 mètres, nous sommes bien heureux de retrouver la neige sous nos pieds, celle que nous aimerions bien fouler avec nos skis avant d’arriver en France pour l’été. Tant de vrais hivers que nous allons avoir à rattraper une fois que nous serons installés au Canada ! L’excitation nous gagne car nous savons que ça se rapproche tout en sachant que nous avons encore plein de bons moments à passer entre le Chili et l’Argentine d’ici là. 

Le chemin des pénitentes glaciaires, ces formations glaciaires qui faisaient plus de 2 mètres de haut
Un dernier tour d'horizon avant de quitter les hautes altitudes du Nord Chilien
Détente dans le salon après une bonne journée au bord du cratère du Lascar !

Toutes les photos sont dans l'album

Après 15 jours d’attente, notre carte bancaire finit par arriver et nous avons beaucoup de plaisir à prendre rapidement la route vers le sud. Une dernière halte à la mine de Chuquicamata, une des plus grandes mines de cuivre à ciel ouvert du monde, située non loin de San Pedro de Atacama, et nous ne faisons pas de détour pour traverser le Nord du Chili jusqu’à Santiago, la capitale (Plus d'informations sur la mine de Chiquicamata ici). Les paysages sont toujours aussi arides et seules de très nombreuses salines et mines justifient l’intense activité de cette région. Mais le paysage commence à changer et en nous écartant chaque jour un peu plus du Tropique du Capricorne, le paysage gagne en végétation. 

Mieux vaut ne pas se trouver dans leur angle mort à ces camions-là !
Tenue correcte exigée pour apprécier de près le travail des mineurs chiliens
Non, nous ne sommes pas bien gros...

Plus de gros camions ? Retrouvez-les dans notre album 
 "En route pour la mine" !

Notre arrivée à Santiago, c’est un peu le temps des révolutions et en seulement quelques jours, nos plans auront énormément changé. Les mauvaises lectures sur le nouveau Contrôle Technique en France fait naître en nous un doute affreux, celui de ne plus pouvoir circuler avec Pépère de nouveau dans ce pays d’où nous venons vu que tout est sensé se corser. S’il risque de ne pas passer, ne vaut-il pas mieux rentrer avant la réforme pour être sûr ? Cela voulant dire qu’il ne nous reste alors que deux mois en Amérique du Sud… Non, ce pays que nous avons choisi de quitter pour vivre ailleurs ne va pas nous pourrir nos derniers mois sur les routes américaines, ces mêmes routes où nous n’avons jamais eu aucun souci à circuler avec notre cher compagnon de voyage. Si le but est d’inquiéter les citoyens européens, c’est gagné puisque de là où nous sommes, c’est devenu pour nous une préoccupation majeure ! Avant de devenir le cadet de nos soucis ! 

Sur les hauteurs de Santiago, il n'y a pas de vraiment de neige dans les stations de ski mais la vue est superbe
 Et les condors sont au rendez-vous !
Liberté de grande envergure !

Toutes nos photos prises sur la route sont dans notre album 

Ce sont finalement des projets beaucoup plus positifs à long terme qui sont venus renverser complètement la balance. Notre immigration au Canada est en gestation depuis un bon moment et il est un diplôme international qu’Alexandre va devoir repasser pour nous favoriser notre acceptation dans ce nouveau pays que nous avons choisi pour vivre. De ne pas avoir travaillé pendant plus de 4 ans dans certains domaines fait que des diplômes arrivent à expiration. Les contacts sont pris à Santiago, il ira renouveler sa formation dans la capitale chilienne, comme ça, nous serons en avance dans les démarches, bien avant notre retour en France ! Et ainsi, ce seront les dates de formation et non celles de la réforme du CT français qui vont déterminer notre date de retour ! Et là, ben nous soufflons, c’est quand même beaucoup mieux comme ça ! Cela nous laisse 2 mois de plus pour rejoindre le sud des Andes et remonter à Santiago vers fin mai. Et ainsi, nous avons la possibilité de profiter 2 fois plus des Andes, du Nord vers le Sud et du Sud vers le Nord, slalomant entre l’Argentine et le Chili. 

Premiers pas en Araucanie
Le volcan Lonquimay, 2865 mètres.
Allez, demain nous grimpons là-haut !

Découvrez les photos de la Réserve de Malalcahuello dans notre album

On nous avait prévenu que l’accueil des chiliens au sud de Santiago serait incroyablement chaleureux. C’est bien d’avoir été averti parce que ça fait un choc quand on arrive de la Bolivie et du Nord du Chili ! La froideur des gens de l’Altiplano, surtout ceux liés au tourisme bizarrement, laisse place à beaucoup de cœur et de générosité chez les gens plus au sud. Nous voici invités chez Felix et sa famille. Il était tombé sur notre site en cherchant des idées pour rénover son série 6 ambulance et ainsi nous avait contacté. Nous passons par chez lui, c’est l’occasion de faire un signe ! Nous sommes accueillis les bras grands ouverts et partageons de grands moments à rire autour d’un bon repas à base de viande cuite parfaitement et arrosé de vin chilien bien sûr. Une véritable institution ! Nos dernières décisions, positives, sont renforcées d’autant plus par le plaisir de pouvoir dire à ces personnes « à bientôt » puisque nous sommes sûres de repasser les voir et prendre du temps avec eux lors de notre retour vers Santiago.

C’est le cœur léger que nous quittons la maison de Felix et de sa famille, nos bras chargés de cadeaux. Du vin, de la confiture, des noix, nous sommes gâtés pour reprendre la route. L’été nous gâte aussi, c’est la saison des récoltes de fruits et tout au long du chemin, nous nous gavons de pommes sucrées, de melons juteux, de nectarines pulpeuses, de fraises odorantes, fruits tous mûrs à point. Après notre temps dans le désert, c’est un délice ! Et c’est donc survitaminés que nous arrivons dans la région d’Araucanie, là où les Araucarias, ces arbres qui peuvent devenir millénaires, s’épanouissent sur une terre volcanique. 

Araucarias, des arbres endémiques appelés aussi "pins chiliens" !
Chemin de matière volcanique pour atteindre le cratère du volcan Lonquimay
Une fois en haut, nous découvrons un glacier dans le cratère et de nouveaux voisins volcaniques !

Venez grimper avec nous en haut du volcan Lonquimay ! Toutes les photos sont ici !

Le Chili possède sur son territoire plus de 15% des volcans actifs du monde, autant dire qu’un paysage sans volcan ne peut pas être un paysage chilien ! Comme dans beaucoup de pays que nous avons traversés jusque là puisque nous suivons un peu la ceinture de feu du Pacifique depuis le Canada, les volcans et leur menace, ça fait partie du quotidien ! Et nous pouvons grimper au sommet des volcans comme sur n’importe quelle montagne ! 

En chemin vers le cratère du Sollipulli
Le Sollipulli possède un cratère de plus de 4 kilomètres de diamètre et de la glace sur plus de 600m d'épaisseur ! 
Lagune turquoise dans son écrin de lave

Vous pouvez retrouver les photos de Sollipulli dans notre album

Alors c’est parti !   

A bientôt,

Les Galopères. 

Simplement magnifique !

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